Interview de Philippe ORIOL, président de l’ADEF « Je serai là pour veiller aux fondamentaux »
Depuis plus de 30 ans, l’histoire de l’ADEF, association à l’origine de la création de l’ensemblier Groupe e, est intimement liée à celle d’un homme : Philippe ORIOL.
Figure emblématique du Groupe e, qui fut à la fois fondateur, directeur, gérant ou bien encore administrateur, Philippe ORIOL occupe depuis quelques mois une nouvelle fonction, celle de président de l’ADEF.
Une nouvelle fonction
Trois ans après son départ à la retraite du poste de directeur général du Groupe, nous avons le plaisir de retrouver aujourd’hui Philippe ORIOL, en tant que président de l’ADEF, la première entreprise du Groupe e, fondée en 1987.
Racontez-nous comment s’est fait ce « retour aux sources » ?
Lorsque Francis VICENS a annoncé son départ de la présidence, la question de « Qui pour prendre la succession ?» se posait. A ce moment-là, à l’intérieur du conseil d’administration (CA), il semblait qu’il y avait peu de personnes qui maîtrisaient bien ce qu’était l’ADEF et il y avait assez peu d’administrateurs.
Il y a donc eu deux démarches concomitantes. La première a été d’augmenter le nombre d’administrateurs, mais cela prend du temps. Sur ce sujet-là, M. GUILHEM à Moulins et M. et Mme VICENS sur La Rochelle, se sont mobilisés pour prendre des contacts avec des personnes qui connaissaient l’ADEF, souvent en tant que clients, de façon à leur proposer de rejoindre le CA. Il y a donc eu cinq personnes, ce qui n’est pas neutre dans une association ! Ces 5 personnes ont dit qu’elles acceptaient de rejoindre le CA de l’ADEF, mais qu’il leur fallait du temps pour bien connaitre la structure.
Par conséquent, cela voulait dire qu’il était difficile d’imaginer de trouver un président ou une présidente sur les personnes qui n’avaient pas cette connaissance. C’est donc là que l’idée a germé que je réapparaisse, mais provisoirement. Afin de former entre autres les administrateurs pour que d’ici 1 à 2 ans, ils puissent choisir leur nouveau président ou présidente. Cela semblait, pour l’ancien président M. VICENS, être une bonne approche. C’est lui qui me l’a proposé et j’ai dit pourquoi pas, mais vraiment d’une manière provisoire, comme je suis aussi co-gérant sur Chronos pour quelques temps. J’ai donc accepté de me soumettre aux votes des administrateurs du CA et c’est comme ça que je suis devenu, lors de la dernière assemblée générale (AG), le président de l’ADEF.
Je tiens d’ailleurs à remercier tout particulièrement Francis VICENS, qui était président de l’ADEF depuis 2014 et qui poursuit son implication en devenant aujourd’hui administrateur. Il a su tenir largement et fermement la barque, et je reprends aujourd’hui une action déjà bien en place.
Comment voyez-vous cette fonction de président de l’ADEF ?
Premièrement, je serai formateur ; deuxièmement, un appui si besoin du directeur et enfin, je serai là pour veiller avec les administrateurs aux fondamentaux.
Par fondamentaux j’entends le bien-être au travail, et l’importance de l’accompagnement pour les publics que l’on accueille. Par ailleurs, on parle de présidence de l’ADEF, mais moi je parlerais plutôt des présidents. En effet, historiquement, l’Adef+ est venue compléter l’action de l’ADEF. Il y a toujours eu une vraie collaboration entre les deux, et ce qui me fait plaisir, c’est de retrouver Michel MAIRE à la présidence de l’Adef+. Avec l’idée, que le l’on puisse faire travailler en totale et en parfaite synergie, ces deux associations, qui sont totalement complémentaires et jamais concurrentes.
Cette complémentarité, et le fait que Michel MAIRE soit président, feront je l’espère, que dans les années qui viennent, nous réaliserons un vrai travail en commun des présidents mais aussi des différents conseils d’administration. C’est-à-dire que l’ADEF et l’Adef+ sont deux, mais dans l’organisation ne font quasiment qu’une. Tout en respectant les aspects juridiques, où les décisions de l’Adef+ sont prises par les administrateurs de l’Adef+, et les décisions de l’ADEF sont prises par les administrateurs de l’ADEF.
Mais concrètement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire simplement une intelligence collective dans le fonctionnement, puisqu’on est véritablement sur des outils et donc des publics qui ont besoin que les deux se développent en synergie.
« …nous réaliserons un vrai travail en commun des présidents mais aussi des différents conseils d’administration »
Vous exprimez donc ici la volonté de revenir aux liens fondamentaux qui unissent l’ADEF et l’Adef+ ?
Effectivement, il existe un lien historique. Un lien qui est au service des demandeurs d’emploi, des personnes que l’on accueille et que l’on accompagne. Peu importe si c’est avec l’outil ADEF ou Adef+. Car c’est dans l’intérêt du parcours du demandeur d’emploi et pas autre chose. Il est essentiel de mettre à profit ce lien entre les deux structures, pour accentuer cette logique-là.
Quelles sont les thématiques sur lesquelles vous souhaitez insister au cours de votre mandat ?
Comme j’aime bien trouver quelques symboles, j’avais au premier CA mis l’accent sur le travail réalisé avec le directeur sur MAD. Dans notre jargon ADEF, MAD c’est la Mise à Disposition. Mais ici, c’est M pour management, A pour accompagnement et D pour développement. Je pense que ce sont les trois axes fondamentaux. On pourrait en ajouter plein, mais pour les autres, le directeur le fera en toute autonomie ! Lors des CA il sera en toute autonomie également, mais en termes d’appui, cela permet d’échanger sur ces trois axes, avec un bon management, un accompagnement irréprochable et le développement de la structure. Que demander de plus ?
Ensemble
Comment voyez-vous les relations de l’ADEF avec le Groupe e ?
A mes yeux il existe un quatrième axe, qui est lui aussi très important et c’est le Groupe e. L’ADEF et l’Adef+ sont deux entreprises dans le groupe. Donc dans ce quatrième axe, je vais veiller à ce que l’ADEF et l’Adef+ fonctionnent bien, et que les CA, et les présidents, veillent avec le directeur à ce que ça fonctionne bien. Ça c’est le point important. Puis, toujours travailler avec l’esprit que nous sommes des entreprises dans le Groupe, et le rappeler.
Il existe également un lien fort avec Adhoma. Est-ce que c’est quelque chose que vous souhaitez accentuer lors de votre mandat ?
Oui bien sûr. Je parlais du lien évident entre l’Adef+ et l’ADEF de par leurs CA. Par contre, l’ADEF et l’Adef+ ont leur part à prendre dans le développement des autres structures. L’ADEF est actionnaire d’Adhoma, il serait donc impensable qu’Adhoma ne se développe pas à côté et, avec l’ADEF.
Avec le directeur et à son initiative, nous avons engagé des démarches qui permettront de clarifier tout cela.
Je sais que certains qui ne prennent pas le temps de comprendre l’intérêt du Groupe, aiment à parler de nébuleuse. A cette paresse intellectuelle, il nous faut opposer dans la clarté, l’intérêt de ce choix validé, pour mieux nous préparer à l’avenir. Les entreprises du Groupe sont notre avenir et le millier de demandeurs d’emploi qui en bénéficient, notre meilleure raison d’être.